Circuit réalisé au mois d'août 2011 pour gravir Pic Gourdon (3034m), Tusse de Montarqué (2889m), Gourgs Blancs (3129m), Pics de Clarabide (3020, 3012, 3010m).
Difficulté : Randonnée effectuée sur deux jours dans des conditions météorologiques idéales. A ne réaliser que par temps clair. Dénivelé et longueur conséquents. Terrain instable, nombreux pierriers et éboullis. Quelques passages où les mains sont nécessaires et quelques courts passages exposés pour les Gourgs Blancs. Attention aux chutes de pierre pour la descente du port supérieur de Pouchergues/col de Gias.
Départ : Sortie réalisée sur deux jours :
- Jour 1 : Pont du Prat (1229m)
- Jour 2 : Tusse de Montarqué (2889m
Quelques mots sur la sortie :
Jour 1 : Pont du Prat - Refuge de la Soula - Col des Gourgs blancs - Pic Gourdon- Tusse de Montarqué.
Départ du Pont Du Prat au petit matin. La lumière de cette fin d'été est fantastique, spécialement sur le Lustou et l'Estos, sommets que je peux désormais nommés. Car il est vrai que le coin m'était quand même inconnu...Et pourtant....
On en prend rapidement plein les yeux. La vallée du Louron est mignonne à souhait quand les gorges de Clarabide, qu'on retrouve vite après un court passage en forêt après le pont du Prat, sont impressionnantes.
Le superbe chemin en balcon au dessus les gorges mène rapidement au refuge de la Soula, et des insatallations hydrauliques de la shem, beaucoup moins coquettes dans ce si beau cadre.
Heureusement, un peu plus haut une superbe petite cabane, des bergers et leur troupeau, magnifique tableau de la vie pastorale Pyrénéenne
Un beau chemin nous conduit ensuite à l'aplonb du lac de Caillauas, superbe plan d'eau turquoise dominé par le fier Hourgarde.
Chemin faisant, l'univers devient de plus en plus minéral. On tombe nez à nez avec le lac des Isclots qui nous offre des reflets et des couleurs fantastiques, le tout avec en toile de fond les géants Gourgs Blancs, Gourdon et Spijeolles.
Après une petite pause à côté de ce magnifique lac, on reprend la route définitivement caillouteuse vers le col des Gourgs blancs en passant à proximité du chapelet de lac constituant les "gourgs blancs". Certains ont une forme étonnante quand d'autres sont en formation résultant de l'agonie des glaciers moribonds des Gourgs.
On arrive au col des Gourgs blanc où les 3000 du Luchonnais font une remarquable apparition. Une pensée pour les potos de P-team et de Papa avec qui j'avais le Perdiguero et le Quayrat
Le pic Gourdon n'est qu'à quelques minutes du colet se rejoint par une crète plutôt facile (il faut rester sur le fil de la crète).
Au sommet le Panorama est magnifique.
Pause repas bien méritée au sommetdu Gourdon, arrosée d'un bon petit Madiran, un couple espagnols et un groupe basco-landais nous y rejoindront.
Puis retour au col des Gourgs-blancs où nous dominant le très beau lac glacé. dans le but d'atteindre notre lieu de bivouac, la Tusse de Montarqué.
On atteint ensuite le col du pluviomètre où se love un charmant lac anonyme...Il sera encore plus beau le landemain...
Puis on se dirige vers le Portillon et la Tusse pratiquement à vue...
On atteint le sommet sous une chaleur torride. La vue sur tous les 3000 du luchonnais est dantesque. La lumière vespérale viendra sublimer le tableau ; l'orient se parant de feu, l'occident basculant du côté obscur. Spectacle inoubliable dont nous seront les uniques spectacteurs....
La nuit ne sera pas mauvaise quoique finalement, un peu fraiche. L'aube se fera moins impressionnate que le crépuscule, mais de tout beauté. Occident et Orient ayant inversé leurs rôles...
Il est alors temps de quitter notre magnifique bivouac en direction du port d'Ôo pour rejoindre l'Espagne avec pour objectif d'atteindre les Gourgs Blancs. Bref, une longue journée nous attend.
Mais l'on est obligés de prendre unpause en voyant l'époustouflante beauté de la vue que nous offre le lac sans nom du col du pluviomètre. Encore un sacré moment...
Après cette pause contemplation, il est temps de se diriger vers le port d'Ôo. J'avoue que j'avais certaines appréhentions étant donné que je ne connaissais pas du tout l'endroit. La montée au port d'Ôo se réalise quand même assez aisément une fois que l'on laisse les éboulis et que les dalles sont atteintes.
Le col atteint, la vue est magnifique, spécialement sur les Posets...
La descente du port d'Ôo se déroule relativement bien. On y croise un de nos amis isards avec toujours la même élégance sur ce terrain délicat.
La traversée sous les Gourgs Blancs en direction du port supérieur de Pouchergues est assez pénible. Je me demande s'il ne faut pas mieux redescendre au près du lac de Gias pour remonter ensuite...
La vue au col est elle aussi sublime, tant sur les versants français qu'espagnol :
Il s'agit ensuite, depuis le col, de traverser à flanc plein est sous les Gourgs. Flo connait très bien le coin et trouve sans encombre les quelques cairns. Quelques petites vires, des endroits où il faut mettre les mains, mais somme toute rien de trop méchant.
Au sommet, seul le silence s'impose. La vue est à couper le souffle. Sur les sommets et lacs voisins, comme sur le lointain. On y resterait des heures. D'ailleurs, il y a la place pour un bivouac... La stèle brisée en hommage à Jean Arlaud renforce l'émotion. Un sommet de rêve...
Redescendre de tels sommets n'est jamais chose aisée...Non pas techniquement, mais moralement...Heuresement, les Clarabide nous attendent. On se remet donc en chemin direction port supérieur de Pouchergues.
Du port, il ne faut que quelques minutes pour rejoindre le premier des Clarabide. Claire-vue en gascon, et en effet, quelle vue!
Des 3 pics de Clarabide, la vue est quasiment équivalente et de toute beauté, spécialement sur la vallée de Clarabide, lac de Pouchergues, Posets, Schrader...Certains voisins méritent au passage une visite : Gias, Camboué, Lourde-Rocheblave...
Vient enfin, et malheureusement, le temps de descendre...On rejoint donc le port supérieur de Pouchergues pour la troisième fois. La descente de ce col sera le moment le plus pénible du week-end. Le terrain est tout ce qu'il y a de plus pourri. On peut facilement glisser sur de fins éboulis dans lesquels se trouvent quand même de bons gros cailloux qu'il ne vaut mieux pas recevoir, le tout sur une belle pente
Heureusement, on rejoint les abords du lac de Clarabide qui nous accueillera pour une pause repas bien méritée
Puis on descend les étages successifs de la vallée de Clarabide. Le Lac de Pouchergues est magnifique, d'en haut comme d'en bas. La muraille des Clarabide m'impressionne au plus haut point. Elle aurait presque une ressemblance avec la face nord du Vignou...
Une fois le lac passé, on descend la mirifique vallée de la Neste de Clarabide. Un immense coup de coeur pour moi. Au printemps, ça doit être encore plus joli....
Nous rejoindrons finalement le refuge de la Soula puis les gorges de Clarabide, toujours aussi belles. La descente fût quand même un peu longue jusqu'au pont du Prat...
En somme, deux jours de rêve dans des coins qui m'étaient alors inconnus, des sommets sublimes, un bivouac 5 étoiles, aube et crépuscule fantastiques, et bien d'autres superlatifs pour qualifier cette sortie. A refaire!
Un immense merci à Flo
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